Écologie, inclusion : ces deux notions sont devenues courantes dans la société d’aujourd’hui. Pourtant, si l’écologie est maintenant comprise du plus grand nombre, ça n’est pas tout à fait le cas pour l’inclusion, souvent perçue et employée de manière réductrice. Et si nous parlons d’écologie inclusive, alors là le brouillard commence sérieusement à s’épaissir…😅 

🤔 …. pour ne pas rester à la lisière du bois, ça vous tente que je vous explique tout ça et vous partage ma vision de l’écologie inclusive ? 🧑‍🏫

Spoiler alerte : Cette ambition, qui guide l’ensemble du projet, devrait notamment s’illustrer par la création du premier éco-hôtel 100 % inclusif d’Europe.

C’est un fait : la société a été pensée en grande partie par et pour des personnes considérées comme bien-portantes, dans la fleur de l’âge, tout particulièrement (pour caricaturer…. mais pas tant que ça 🤷) « l’homme blanc adulte en pleine santé ». Tous les autres — enfants, séniors, femmes enceintes, personnes porteuses d’un handicap passager ou permanent, personnes aux origines/cultures diverses, etc. — sont tenus de s’adapter, alors même qu’en cumulé ils et elles sont bien plus nombreux que ce premier. 🧮

Inclusion vs intégration

On parle aujourd’hui de plus en plus d’inclusion : école inclusive, société inclusive, usages inclusifs, etc. Mais que signifie vraiment l’inclusion, et en quoi est-ce différent de l’intégration, avec laquelle on la confond parfois ?

Le principe d’intégration considère qu’une personne « différente » doit s’adapter à un système dit « normal », laissant supposer qu’il y a chez elle quelque chose d’anormal, qui mériterait d’être « arrangé ».

À l’inverse, le modèle d’inclusion part du principe que c’est à la société de s’adapter à la personne, quelle qu’elle soit. La diversité est alors perçue comme la norme : on ne distingue pas les personnes porteuses d‘un handicap des autres (pour ne prendre que cet exemple), on estime simplement qu’il y a des besoins communs et des besoins individuels.

Schéma de l'inclusivité selon Eko-Stêr

Quand des objets conçus pour un usage spécifique profitent à tous

Il s’agit d’une vision plus idéaliste et éthique de la société (et non pas irréaliste et utopique 😉), tournée vers la volonté collective de s’adapter à la différence. Au-delà d’une posture idéologique, l’approche inclusive produit des effets bénéfiques pour l’ensemble de la population. On constate en effet qu’un usage pensé pour répondre à un besoin spécifique peut faciliter la vie de tous.

Prenons un banal objet du quotidien :

La télécommande a été initialement conçue pour des personnes alitées, en incapacité de se lever pour atteindre les boutons du poste de télévision. Or, qui aujourd’hui imaginerait acheter une télévision sans télécommande?

Dans le même état d’esprit, la boîte de vitesse automatique, l’ascenseur, l’assistant vocal de votre smartphone et de nombreux autres objets et services furent développés ou vulgarisés grâce au handicap. Ainsi, sans le savoir, nous utilisons tous des produits conçus au départ pour répondre à des besoins spécifiques, qui facilitent notre quotidien.

Si ces exemples sont parlants, ils ne doivent pas laisser penser que l’inclusion se limite à la prise en compte des handicaps. L’inclusion vise en effet plus largement à prendre en compte les évolutions de la société et de nos modes de vie. La diversité des modes alimentaires, des âges, des cultures ou des religions nous oblige à réfléchir aux besoins individuels et collectifs. Loin d’être une utopie, cette vision semble de plus en plus plébiscitée par les citoyens, désireux d’une société qui donne ses chances à tous.

Vous avez dit écologie inclusive ?

L’écologie inclusive consiste simplement à envisager la transition écologique sous le prisme de l’inclusion… ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui. 😑

Prenons l’exemple des mobilités douces :

Les initiatives se sont multipliées ces dernières années pour encourager la pratique du vélo en ville, ce qui est une louable intention. Hélas, certains aspects sont négligés par manque de vision inclusive : l’aménagement des pistes cyclables et des espaces appuis-vélos a été pensé pour des vélos traditionnels, sans prendre en compte l’usage grandissant des triporteurs et autres vélos, encore moins celui de vélos adaptés aux personnes porteuses de handicaps (petit rappel : les voitures ont des places de livraison et places PMR… pas les vélos 🤔CQFD).

De même, la tendance urbanistique qui vise à remettre au goût du jour les pavés, symboles de charme à l’ancienne, apporte anxiété du risque de chute 🤕 pour les seniors et autres personnes ayant des difficultés de marche, galère et chaos 🥴pour les parents avec poussettes, personnes en fauteuil roulant, talons hauts et livreurs.

EKO-STER et l’écologie inclusive

Parce que nous nous devons de vivre avec notre temps,

Parce que le “c’était mieux avant” n’est pas vrai,

Parce que tout le monde, sans exception, a le droit de vivre pleinement sa vie,

Parce que on se doit tous d’agir,

Parce que la vie est belle,

Vous l’aurez compris, pour Eko-Stêr, nous travaillons dans les moindres détails, les sujets de l’inclusion et de l’écologie inclusive.

Parce que nous y tenons, mais aussi parce que nous avons à cœur de montrer que c’est possible, au-delà de notre projet, nous souhaitons que cette démarche inspire et fasse des émules en Bretagne, en France, en Europe et ailleurs  ! 🖖