L’Alimentation durable, un enjeu majeur…

L’Alimentation durable, un enjeu majeur…

Avec un budget qui couvre environ 12% du budget global des français, l’alimentation est le 3ème budget des français, derrière l’énergie et les transports, et est en croissance de +18% en 2023, lié tout particulièrement à l’inflation (Baromètre Bonial 2023).

Coût majeur pour chacun d’entre nous, l’alimentation a la difficulté majeure de toucher à la fois à notre portefeuille et à notre santé.

Elle soulève des questions essentielles concernant l’accès à une alimentation de qualité, la prévalence des maladies liées à la nutrition et les inégalités de santé.

Notre alimentation joue un rôle central dans notre bien-être, et les choix alimentaires que nous faisons ont un impact direct sur notre santé, sur celle des autres (ex : étude INSERM sur l’exposition domestique aux pesticides et le risque de cancers pédiatriques – communiqué de presse – publication au journal Environmental Health Perspectives) et notre planète.

Pour autant, le coût des aliments peut influencer considérablement nos choix. Les personnes et les familles aux revenus limités sont souvent confrontées à des défis pour se nourrir de manière saine, car les aliments nutritifs peuvent être plus coûteux que les options moins saines et plus caloriques. Cette relation complexe entre le coût de l’alimentation et la santé soulève des questions cruciales sur l’équité en matière de santé, l’accessibilité à une alimentation équilibrée et la nécessité de politiques publiques et stratégies visant à favoriser des choix alimentaires sains pour tous.

Dans le même temps, notre indépendance ou souveraineté alimentaire devient un enjeu politico-stratégique majeur avec le double enjeu du changement climatique et de la sécurité mondiale, pouvant amener à des crises alimentaires, lorsque nous dépendons excessivement d’importations ou d’acteurs extérieurs, dans un paysage complexe et interconnecté.

À titre d’exemple, en faisant un focus sur l’autonomie alimentaire des principales aires urbaines de France :
En moyenne, dans les 100 premières aires urbaines françaises 98% du contenu des aliments consommés localement sont importés, tandis que 97% de l’agriculture locale finit dans des produits alimentaires consommés à l’extérieur de l’aire urbaine,
L’aire urbaine d’Avignon, 1ère du classement, a une autonomie alimentaire de 8,1%. Valence, Nantes, Angers, St-Brieuc et Brest suivent derrière avec un score allant de 6% à 6,5%. Thionville, Compiègne, Creil et Forbach sont à l’inverse en queue de classement avec une auto-suffisance alimentaire à un taux inférieur à 0,2%.

étude 2017 “Autonomie alimentaire des villes”, Cabinet Utopies

Enfin, notre modèle agricole d’aujourd’hui, créé au lendemain de la seconde guerre mondiale, pour nourrir en masse la population, était certes efficace à ce moment là, mais il met aujourd’hui à bout de souffle et à genoux nos sols, la faune et flore de nos campagnes, nos aliments et ceux qui nous nourrissent

Mais une alimentation durable n’a pas non plus pour objectif de nous pousser dans un extrémisme de l’alimentation parfaite où la réponse serait binaire avec une seule voie lumineuse et le reste néfaste.

Pour une efficience globale, il est important de réévaluer ses points de vues, remettre en question ses habitudes, tout en acceptant les différences et en évitant l’analyse dogmatique qui évacue toute autre piste.

Il y a certes un idéal avec un score parfait, mais les pistes sont plurielles, peuvent s’entrecroiser, se côtoyer, êtres complémentaires et se doivent d’êtres diverses pour répondre à une variété de besoins, de rythmes et d’envies à un instant T, dans l’objectif d’être inclusive et empathique envers toutes et tous.

Pour être plus clair faisons un parallèle, en comparant l’alimentation à la mobilité :

Idéalement, pour répondre aux enjeux de réchauffement climatique et de baisse des émissions de CO2, il faudrait éradiquer la voiture thermique individuelle (// la consommation de viande) et que tout le monde marche ou enfourche un vélo (// végan), pour autant, lié au travail, loisirs, vacances et distances nous pouvons accepter d’utiliser le train (// végétarien), pour certaines destinations plus complexes où le train n’est pas l’idéal nous pouvons aussi faire du covoiturage (// flexivore/omnivore). Enfin parce que chaque territoire est différent, que les urbains n’ont pas du tout les mêmes contraintes que les ruraux, que nos contraintes professionnelles et familiales sont toutes différentes, il y a la voiture individuelle (// manger de la viande).

Mais en effet, il faut réussir à changer ses habitudes, potentiellement réorganiser son rythme de vie et débloquer des moyens pour apprivoiser puis apprécier une évolution, en passant à la voiture électrique, à hydrogène, rétrofiter son véhicule, ou encore à une voiture plus adaptée à son besoin primaire (aka “ai-je besoin d’une voiture qui fait 2T avec une autonomie de 800km pour la vie courante ?”) (// manger de la viande, oui, mais de manière raisonnée, réfléchie, responsable, en respectant l’animal et sans gaspillage inutile).

Il est donc impossible que 100% de la population soit à vélo, comme il est impossible que 100% de la population soit végétarienne..

Il faut alors accepter les différences de besoins et d’envies, faire des ponts entre toutes les solutions, donner le potentiel à ce que les différents moyens de mobilité (// les différents régimes alimentaires) se croisent en harmonie, avec respect et empathie, en acceptant le fait que le système ne sera jamais parfait.

Ce n’est pas en poursuivant les moindres individualités que nous avancerons. Il faut se concentrer sur la mise en mouvement de la masse dans sa diversité, pour réussir les plus beaux et longs trajets.

Une alimentation durable c’est donc une alimentation répondant au triple prisme économique, social et environnemental :

  • économiquement viable : favorise des modes de production agricole, de transformation, de distribution et de consommation, assurants un revenu juste,
  • socialement juste : respecte les droits humains, tout en étant accessible à tous et permettant une répartition équitable de la valeur ajouté, tout en assurant une qualité nutritive pour la santé de son consommateur,
  • écologiquement pérenne : protège et régénère la biodiversité et les écosystèmes.

“​​En bref, l’alimentation durable favorise des modes de production agricole, de transformation, de distribution et de consommation, qui protègent la biodiversité et les écosystèmes et respectent les droits humains.”


PISTE DE RÉFLEXION, OUVERTE À DISCUSSION, N°1

Il y a végétarien et végétarien, comme il y a mangeur de viande et mangeur de viande.

Le réflexe classique d’une prise de conscience d’alimentation saine et bonne pour la planète, qui est plus que noble, est d’être végétarien voir même vegan. C’est en effet le régime alimentaire qui a le plus d’effet pour réduire son impact en équivalent CO2.

Pour autant, il y a deux poids deux mesures à prendre en compte dans un régime végétarien comme dans un régime omnivore.

Bien souvent nous faisons le raccourci simpliste et siloté de comparer en impact un plat végétarien maison fait à partir d’aliments bruts (ex : une salade X) à un steak frites 

Mais est-ce qu’un steak végétarien (aliment ultra transformé) reste plus sain et bon pour la planète qu’un morceau de viande de gibier sauvage français comme du daim ?

D’un côté vous avez un plat industriel végétarien, qui n’a pas tué d’animal, dont l’apport en sel, par exemple, équivaut bien souvent à 25% (info) de vos besoins journaliers, avec un emballage primaire en plastique et un emballage secondaire en carton avec toutes les problématiques de fin de vie qui vont avec, et un process industriel et logistique complexe de longue distance.

De l’autre côté, vous avez un animal qui a vécu toute sa vie à l’extérieur, qui a joué un rôle dans son écosystème naturel, qui est en effet tué pour sa viande, qui rentre dans une consommation hyper locale et dont la qualité nutritionnelle est excellente1

Après il est sûr qu’un plat végétarien fait maison, à partir de produits locaux aura toujours plus d’impact CO2 que le meilleur des plats contenant de la viande.

Mais comme aucune société n’est parfaite, tout en consommant moins mais mieux, autant faire en sorte de soutenir les productions / consommations de viande les plus vertueuses, que sont :

  • les élevages extensifs et agro-écologiques (info),
  • le gibier sauvage local.

D’un côté en réintégrant dans une boucle agricole naturelle l’élevage en mode extensif (agriculture régénérative par l’animal), qui se nourrit directement dans les prairies où il se situe, on peut reconstruire, re-stimuler son sol, sa vie souterraine, sa fertilité, sa résilience et réduire l’eutrophisation (étude INRAE ou encore Le Monde de Jamy).

De l’autre vous avez un animal sauvage, qui aura vécu toute sa vie en liberté (on parle bien de gibier sauvage et non pas de gibier d’élevage), qui va être dans une  boucle naturelle du vivant et dont l’impact CO2 est plus que réduit sans l’intervention de l’homme dans son développement. Le tout étant d’arrêter d’importer 70% de la viande de gibier, provenant majoritairement des pays de l’Est et de… Nouvelle-Zélande, commercialisée en France (source : rapport CGAER 2022 – Ministère de l’agriculture). Le comble pour une viande existante en quantité largement suffisante en France, qui se retrouve à faire voyager sur 19.000km son cousin de Nouvelle-Zélande.

Ainsi, des deux cotés, on peut consommer une viande aux émissions eqCO2 bien moins élevées.

Sachant que le gibier sauvage local n’est normalement pas une viande de luxe. D’ailleurs, de belles initiatives solidaires existent pour donner accès à une viande de qualité aux personnes n’en ayant pas les moyens, comme Gibier pour Tous.


PISTE DE RÉFLEXION, OUVERTE À DISCUSSION, N°2

Au-delà de ça, la question majeure à se poser qu’on soit végétarien, flexivore ou qu’on soit fan de viande, c’est la qualité nutritionnelle de ce que nous mangeons, et par rebond la quantité que nous consommons, puis le gaspillage alimentaire qu’on occasionne volontairement ou non.

1kg de tomates cultivées en hors-sol et hors saison (qui peuvent tout à fait avoir l’appellation bio), pleines d’eau, apportent-elles autant de vitamines, minéraux et autres éléments nutritifs que 1kg de tomates de saison cultivées en pleine terre avec le stress hydrique qui va avec ?

Un filet de poulet industriel élevé en batterie, qui a fait une cure de plumping2, qui se réduit fortement à la cuisson et rend de l’eau (et donc perd de son poids) est-il aussi nutritif, nourrissant et apporte le même effet de satiété qu’un filet de poulet élevé en plein air de 150g qui ne se réduit pas à la cuisson ?

Est-ce qu’une “préparation de viande hachée” ou une “préparation à base de viande hachée”3 a les mêmes apports nutritifs qu’un “steak haché” ?

La réponse dans ces 3 exemples est tout simplement, non.

Au poids brut, vous consommez ou achetez bien la même quantité, mais au poids nutritif vous ne consommez pas du tout la même chose.

C’est un peu comme quand vous allez en boite de nuit ou dans un bar et que vous demandez un cocktail ou un verre de soda… Il y en a qui vous servent la vraie recette et d’autres qui vous coupent le cocktail avec plus ou moins d’eau et de glaçons. La quantité est la même, le prix n’est pas obligatoirement différent, le nom est soit identique, soit proche, soit un peu flou dans son sens, mais le goût n’a rien à voir et le plaisir n’est pas le même.

Est-il encore pertinent, pour votre santé alimentaire, votre porte-monnaie et pour la planète, de comparer deux produits avec un simple barème “prix € / kg” ? ⚖️

Est-ce que le différentiel de coût, aujourd’hui au profit du produit industriel, serait le même si nous pouvions avoir un comparatif sur un barème “prix € / kg nutritif” ? 🏋️‍♀️

Car au final, moins votre aliment, qu’il soit végétal ou animal, vous fournit les minéraux, vitamines, protéines et autres nutriments suffisants à votre corps, plus vous devez en manger.

Donc plus les produits alimentaires ont une mauvaise qualité nutritive, plus vous en consommez, plus il faut en produire, plus il faut de surface agricole.


Alors retrouvons notre “bon sens paysan”, pour le plus grand bien de notre porte-monnaie, de notre corps, de nos papilles, du territoire où nous vivons et pour notre planète. 

Mangeons moins, mais mangeons mieux.


  1. la viande de gibier est nettement plus riche en protéines, minéraux et vitamines qu’une viande classique issue d’élevage. Certaines viandes de gibier contiennent même plus de phosphore que le poisson. Et bon nombre d’entre elles sont anti cholestérol. Le chevreuil est la viande anti cholestérol par excellence ↩︎
  2. injection d’eau dans la viande afin d’améliorer l’apparence  et le  poids d’un produit alimentaire de type viande industrielle ↩︎
  3. pour vous aider à décoder ce terme, différent d’un « steak haché » ↩︎
Les Ekotoniales

Les Ekotoniales

Le vendredi 26 avril après-midi, nous organisions depuis le siège social de l’Entreprise Charier, en physique et en direct sur internet, un événement test, Les Ekotoniales.

La question qui vous titille peut-être… “Mais qu’est-ce que c’est ?!”

Les Ekotoniales sont le pendant événementiel d’Eko-Stêr, hors et dans les murs, afin de sensibiliser et de tenter de donner les outils à une économie régénérative et inclusive.

Ce sont des événements inspirants centrés sur l’Écologie Inclusive 🌿, avec des tables rondes, des conférences, des ateliers, des salons et expositions, pour un public de professionnels.

Cet événement test du 26 avril a été une très belle réussite, aussi bien au niveau :

  • du nombre de présents : environ 60 personnes en physique (jauge remplie à +95%) et plus de 90 personnes inscrites pour assister au direct sur internet,
  • de la diversité des profils présents : entreprises familiales, associations d’entreprises, startups, associations environnementales et sociales, écoles supérieures, agences de design, juristes, industriels divers, consultants, aménageurs, …
  • de la qualité du contenu, plébiscité par le public.

Vous souhaitez (re)découvrir ce 1er événement ?

N’hésitez pas à venir faire un tour sur notre chaîne YouTube Les Ekotoniales. 🎥

Vous y retrouverez :

🌱 Une table ronde “Transition environnementale : Comment s’inspirer, s’adapter et innover ?

Intervention de 3 experts pour parler de l’hydrologie, la résilience climatique, l’urbanisme, le design anthropocène ou encore la redirection écologique :

Alexandre Monnin (Directeur du MS Stratégie & Design pour l’Anthropocène de l’ESC Clermont Business School et Strate, Ecole de Design Lyon),

Frédérique Triballeau (Urbaniste Consultante en redirection écologique des territoires et des organisations chez Julhiet Sterwen – sobriété foncière et urbanisme circulaire),

Ilian Moundib (Ingénieur en stratégie de résilience climatique et contributeur à l’Institut Rousseau sur l’adaptation aux risques systémiques).

Les Ekotoniales Table ronde sur la “Transition environnementale : Comment s’inspirer, s’adapter et innover ?”
Table ronde sur la “Transition environnementale : Comment s’inspirer, s’adapter et innover ?” avec Alexandre Monnin, Frédérique Triballeau et Ilian Moundib, pour parler de l’hydrologie, la résilience climatique, l’urbanisme, le design anthropocène ou encore la redirection écologique.

🐝 Une Conférence “L’écolonomie et les zones d’activité régénératives (ZARe)

Avec Emmanuel Druon, dirigeant de POCHECO et OUVERT, et auteur d’un ouvrage sur l’écolonomie.

Les Ekotoniales Conférence sur “L’écolonomie et les zones d’activité régénératives (ZARe)”
Conférence sur “L’écolonomie et les zones d’activité régénératives (ZARe)” avec Emmanuel Druon, dirigeant de POCHECO et OUVERT, et auteur d’un ouvrage sur l’écolonomie.

🏆 Une table ronde “Des solutions pour la résilience et la régénération des territoires

Intervention de 3 startups pour parler avec :

VERTUO, d’îlot de chaleur urbain, gestion des eaux pluviales et revégétalisation des sols artificialisés,

CULTIVE, d’agriculture régénérative, alimentation locale & revenu agricole,

BEEODIVERSITY, d’abeilles & IA, KPI tangibles pour reporting extra-financier, suivi & développement de la faune & flore.

Les Ekotoniales
Table ronde sur “Des solutions pour la résilience et la régénération des territoires”
Table ronde “Des solutions pour la résilience et la régénération des territoires” avec Baptiste LAURENT (dirigeant de VERTUO), Cécile CABON (responsable communication & financements de CULTIVE) et Michaël VAN CUTSEM (dirigeant de BEEODIVERSITY)

Et maintenant ?

Il nous faut absorber l’apprentissage et les nombreux retours que nous avons eu de ce 1er événement, puis imaginer et concevoir le suivant pour 2025, tout en montant doucement mais sûrement son ampleur.

À terme, ce concept évoluera vers une atmosphère festivalière lorsque Eko-Stêr aura ouvert ses portes, accueillera aussi bien professionnels que particuliers, juste curieux ou déjà impliqués dans une démarche de transition environnementale et sociale. ✨

D’où vient ce nom ?

“Les Ekotoniales” vient du concept d’écotone : Zone de transition et de contact entre deux écosystèmes voisins, telle que la lisière d’une forêt, une berge, une roselière, etc. Les écotones ont une faune et une flore plus riches que chacun des deux écosystèmes qu’ils séparent, et ils repeuplent parfois ceux-ci.

Faisant suite au lancement du projet Eko-Stêr, “Les Ekotoniales” permet de pousser nos engagements au delà des murs et d’embarquer nos parties prenantes.

L’hôtellerie Inclusive…

L’hôtellerie Inclusive…

…Où le visible devient invisible et les différences se révèlent (extra)ordinaire ! ✨

L’inclusion en hôtellerie fait référence à la pratique consistant à offrir des services et des aménagements accessibles à tous les clients, quelles que soient leurs capacités, leurs besoins ou leurs différences. 🌈 Cela vise à créer un environnement accueillant et sans discrimination pour tous les clients, y compris ceux qui ont des besoins spécifiques en matière d’accessibilité.

L’inclusion en hôtellerie englobe plusieurs aspects, tels que l’accessibilité physique des installations, la formation du personnel pour accueillir et servir tous les clients de manière équitable 🧑‍🏫, et la disponibilité de services adaptés aux besoins individuels . 

  • Les hôtels doivent veiller à ce que leurs installations soient accessibles aux personnes à mobilité réduite. Cela peut inclure des rampes d’accès 🧗‍♂️, des ascenseurs adaptés, des chambres et des salles de bains accessibles aux fauteuils roulants, ainsi que des places de stationnement réservées aux personnes handicapées.
  • Les employés de l’hôtel doivent être formés pour accueillir tous les clients de manière respectueuse et équitable. Ils doivent être sensibilisés aux besoins spécifiques des personnes ayant des handicaps, des besoins alimentaires particuliers ou d’autres exigences spéciales 🛎️, afin de pouvoir répondre à leurs demandes de manière appropriée.
  • Les hôtels doivent s’assurer que leurs informations et leurs communications sont accessibles à tous 📣. Cela peut inclure des supports écrits en gros caractères, en braille ou en langage facile à lire et à comprendre 💬, ainsi que des informations audio ou visuelles pour les personnes malentendantes ou malvoyantes 👀.
  • Les hôtels peuvent offrir une gamme de services adaptés aux besoins individuels de leurs clients. Par exemple, des menus spéciaux pour les personnes ayant des allergies alimentaires, des services d’interprétation en langue des signes pour les personnes sourdes, ou encore des équipements spéciaux tels que des alarmes visuelles pour les personnes malentendantes.

👆… Tout ceci, c’est ce que nous explique de manière théorique ChatGPT (oui oui, nous avons challengé ChatGPT pour qu’il nous donne ça définition de l’inclusion en hôtellerie 😉) …
En soit, la théorie n’est pas mauvaise, mais elle reste loin de la pratique et de la réalité de tous les jours 🤷‍♂️
Pourquoi ?👇

Aujourd’hui, lorsque vous souhaitez partir pour des vacances ou pour des raisons professionnelles, et que le hasard de la vie vous amène à devoir prendre une chambre dite “PMR” (Personne à Mobilité Réduite) pour vous, votre conjoint.e, un de vos enfants ou un autre de vos proches, 2 solutions s’offrent à vous :

➡️ Prendre une chambre PMR dans un hôtel :

  • Elle répond certes aux normes d’accessibilité 📚, mais elle est bien souvent loin du même niveau esthétique/qualité/finition/propreté que les autres chambres d’hôtel, un mobilier et des accessoires au style bien souvent médical 🏥, avec une vue extérieure rarement la plus intéressante (vue poubelles 🚛, parking, …). Au final ces chambres sont dévalorisantes pour son usager… client de l’hôtel,
  • Les normes sont respectées mais parfois avec des aberrations, qui sont malgré tout acceptées par les instances de contrôle.🧐 Si nous prenons l’exemple des toilettes adaptées, vous avez l’obligation d’avoir des normes d’espaces permettant à une personne en fauteuil roulant d’y accéder, mais pour autant vous pouvez avoir un verrou de porte demandant une préhension fine inadaptée. Un dévidoir de sèche-main trop haut. Une poubelle qui se retrouve pile à l’emplacement où un fauteuil roulant doit se positionner pour  se transvaser sur les toilettes.

➡️ Aller dans un centre de répit :

  • Toutes les chambres sont adaptées, ainsi que les parties communes et extérieures, mais le budget de ces structures majoritairement associatives est parfois limité. Ce qui peut occasionner des budgets plus limités qu’en hôtellerie pour les aménagements, décoration, rénovation. De plus majoritairement réservés aux familles avec un parent handicapé, le revers de la médaille fait que les résidents sont dans un entre soi, sans mixité.👩‍🦽

Sans le vouloir, nous nous retrouvons ainsi dans un processus de ségrégation physique. ⚔️

Pour autant, si nous regardons les tendances de fonds :

  • Une espérance de vie qui s’améliore 🧬 : après la chute d’espérance de vie liée au covid en 2020, nous sommes de nouveau dans une phase de croissance avec une espérance de vie pour un enfant né en 2022 de 85,2 ans pour une femme et 79,3 ans pour un homme, 
  • Une espérance de vie sans incapacité à la naissance en croissance 🤸‍♂️: pour un enfant né en 2021 de 67 ans pour une femme et 65,6 ans pour un homme,
  • Un vieillissement de la population qui s’accélère📈 : les plus de 65 ans vont représenter ¼ de la population en 2040, puis près de 30% en 2050,
  • Un tiers des nuitées des touristes français en 2014 étaient réalisées par des seniors 👵 de plus de 62 ans, avec des séjours plus longs que les tranches d’âges inférieures,
  • Sans oublier le fait que par rapport au 20ème siècle où les handicaps (physique, psychique, mental, …) étaient facilement mis à l’écart, dissimulés, tabous, aujourd’hui les pays latins comme la France (avec un train de retard face aux pays scandinaves et anglo-saxons) visent l’intégration, et au-delà de ça, l’inclusion, via des initiatives aussi bien publiques que privées. 🙈🙉🙊

Il est primordial que l’industrie du tourisme et donc de l’hôtellerie s’adapte à l’évolution de sa clientèle qui va être en besoin de chambres à la fois esthétiques 🤩 (valorisant sa clientèle en tant qu’individu) et ergonomiques💡(pour répondre aux besoins des diversités). Il n’est donc plus pertinent que les hôtels n’aient qu’une, deux, ou trois chambres dites adaptées PMR. Il est essentiel d’évoluer vers une hôtellerie totalement inclusive, où la totalité des chambres et des espaces communs intérieur/extérieur sont pensés pour tous.

L’inclusion en hôtellerie sera réussie quand elle sera limpide et fluide, aux détails utiles et imperceptibles par l’individu lambda, un acquis utilisé naturellement par tous, valides 🏃‍♀️ ou invalides👩‍🦽, junior 👶 ou senior👵, valorisant chacun d’entre nous en tant qu’individu à part entière, peu importe nos différences. Un peu comme cette photo en tête d’article où le visible devient invisible et les différences se révèlent (extra)ordinaires.

Créons pour soi et les autres, pour notre histoire de vie présente et future un environnement inclusif où, d’égal à égal, chacun se sent bienvenu et respecté.

NB : A ceux qui pensent cela utopique. N’hésitez pas à lire notre article  : https://eko-ster.com/lecologie-inclusive-une-source-dinspiration-pour-eko-ster/

Le bio-intensif, c’est quoi ?

Le bio-intensif, c’est quoi ?

Intensif peut facilement faire peur, car notre imaginaire nous fait faire le rapprochement avec l’agriculture intensive, l’industrie, l’usine, …

Pour autant le terme intensif est à comprendre ici de manière positive.

C’est une contraction et traduction de “biological intensivity” qui se traduirait plus exactement par “intensité biologique”. On parle donc de l’intensité du vivant… d’un sol vivant.

Ça marche comment tout ça ? 🤔

Le bio-intensif est donc une agriculture régénératrice des sols et du vivant, qui va, via…

  • une préparation préalable des sols appauvris par une agriculture conventionnelle chimique (apport de couches azotées et carbonées, fumier, compost, …),
  • un ameublissement du sol sans retournement, un amendement continue en matière organique et une amélioration de la structure du sol,
  • une planification du jardin maraîcher mixant combinaison et complémentarité des cultures,  avec une rotation pluriannuelle,
  • une organisation matérielle et humaine optimisée, grande densité de plants, longueur et espacement des planches réduits,

… redonner une “intensivité”, rebooster le sol, créer un cercle vertueux, pour redonner vie dans le sol, sur le sol et dans l’air.

Retour à l’envoyeur ! 🪃

Pour autant, derrière ce nouveau terme de “bio-intensif”, “maraichage bio sur petite surface” ou encore de “maraîchage sur sol vivant”, il n’y a rien de nouveau.

Cette méthode nous vient d’outre-Atlantique, via Eliot Coleman 🇺🇸 et Jean-Martin Fortier 🇨🇦, qui l’ont popularisé. Mais ils ont “tout simplement” repris et mis au goût du jour la méthode des maraîchers parisiens 🇫🇷 du XIXe siècle, qui réussissaient à fournir en quantité suffisante de fruits et légumes le bassin parisien dont la population explosait, à un moment où le traitement biochimique des sols et plantations n’existait pas encore.

Au-delà d’être positif pour la faune et la flore, le bio-intensif est donc aussi productif.

Sans oublier de prendre en compte l’aspect saveur et nutritif de l’aliment (vitamines, etc).

(Petite parenthèse philosophique non vérifiée scientifiquement) 🧑‍🏫

Une tomate de 200g pleine d’eau apporte-t-elle autant de vitamines et minéraux qu’une tomate de 200g pleine de chair ? 🍅 vs 🍅

Un filet de poulet de 150g qui se réduit fortement à la cuisson et rend de l’eau (et donc perd de son poids) est-il aussi nourrissant qu’un filet de poulet élevé en plein air de 150g qui ne se réduit pas à la cuisson ? 🍗 vs 🍗

Est-il encore pertinent de comparer un produit industriel avec un produit bio cultivé en pleine terre ou élevé en liberté avec un simple barème “prix € / kg” ? ⚖️

Est-ce que le différentiel aujourd’hui au profit du produit industriel serait le même si nous pouvions avoir un comparatif sur un barème “prix € / kg nutritif” ? 🏋️‍♀️

En sommes, comment nous aider à manger moins en quantité mais mieux en qualité, avec un meilleur apport nutritif, sans pour autant dépenser plus ? 💸🍽️

Et si on essayait de s’y retrouver dans toutes ces méthodes agricoles ?! 🚜

Pour vous simplifier un peu plus les choses (ou pas… 😬) et vous retrouver dans tout ça, en ordre d’impact pour la faune et flore (du plus problématique au plus positif) :

  1. Agriculture conventionnelle (productiviste et intensive)
  2. Agriculture raisonnée 
  3. agriculture labellisée HVE (Haute Valeur Environnementale) <= production hors-sol et pesticides restent autorisés
  4. Agriculture biologique (labels AB et Eurofeuille)
  5. Agriculture biologique + (labels Bio Cohérence, Demeter, Nature & Progrès, Bio Equitable en France, Max Havelaar, Bio Partenaire, …) <= + d’infos
  6. Agriculture régénératrice avec par exemple le bio-intensif et la permaculture (pas de label connu à ce jour) <= pour aller plus loin

Vous en redemandez ?!?! 🙌

Si vous voulez creuser encore plus le sujet, n’hésitez pas à faire un tour sur :

TV / VIDEO 📺

🧑‍🌾 Les Fermiers : https://www.tv5unis.ca/les-fermiers?tri=recent

🥕 Roots sur Arte : https://www.arte.tv/fr/videos/RC-022665/roots/

🥔 Tous Terriens ! : https://youtube.com/playlist?list=PL6W8LFD__SagieSSVFF-VKDXEZyf-VaCA

☣️ Emission – débat sur l’agriculture bio : https://www.arte.tv/fr/videos/106527-034-A/27/

LIVRE 📕

Si vous êtes plus papier, découvrez les livres de Jean-Martin Fortier, Eliot Coleman, ou encore de la Ferme du Bec Hellouin

AUDIO 🎙️

Enfin, si vous êtes plus podcast, faites un tour Sur Le Grill d’Ecotable, Où est le bon ?, Champs Libres, Radio REcyclerie ou  La Voix Veirte (non, il n’y a pas de faute d’orthographe 😉)

L’écologie inclusive, une source d’inspiration pour EKO-STÊR

L’écologie inclusive, une source d’inspiration pour EKO-STÊR

Écologie, inclusion : ces deux notions sont devenues courantes dans la société d’aujourd’hui. Pourtant, si l’écologie est maintenant comprise du plus grand nombre, ça n’est pas tout à fait le cas pour l’inclusion, souvent perçue et employée de manière réductrice. Et si nous parlons d’écologie inclusive, alors là le brouillard commence sérieusement à s’épaissir…😅 

🤔 …. pour ne pas rester à la lisière du bois, ça vous tente que je vous explique tout ça et vous partage ma vision de l’écologie inclusive ? 🧑‍🏫

Spoiler alerte : Cette ambition, qui guide l’ensemble du projet, devrait notamment s’illustrer par la création du premier éco-hôtel 100 % inclusif d’Europe.

C’est un fait : la société a été pensée en grande partie par et pour des personnes considérées comme bien-portantes, dans la fleur de l’âge, tout particulièrement (pour caricaturer…. mais pas tant que ça 🤷) « l’homme blanc adulte en pleine santé ». Tous les autres — enfants, séniors, femmes enceintes, personnes porteuses d’un handicap passager ou permanent, personnes aux origines/cultures diverses, etc. — sont tenus de s’adapter, alors même qu’en cumulé ils et elles sont bien plus nombreux que ce premier. 🧮

Inclusion vs intégration

On parle aujourd’hui de plus en plus d’inclusion : école inclusive, société inclusive, usages inclusifs, etc. Mais que signifie vraiment l’inclusion, et en quoi est-ce différent de l’intégration, avec laquelle on la confond parfois ?

Le principe d’intégration considère qu’une personne « différente » doit s’adapter à un système dit « normal », laissant supposer qu’il y a chez elle quelque chose d’anormal, qui mériterait d’être « arrangé ».

À l’inverse, le modèle d’inclusion part du principe que c’est à la société de s’adapter à la personne, quelle qu’elle soit. La diversité est alors perçue comme la norme : on ne distingue pas les personnes porteuses d‘un handicap des autres (pour ne prendre que cet exemple), on estime simplement qu’il y a des besoins communs et des besoins individuels.

Schéma de l'inclusivité selon Eko-Stêr

Quand des objets conçus pour un usage spécifique profitent à tous

Il s’agit d’une vision plus idéaliste et éthique de la société (et non pas irréaliste et utopique 😉), tournée vers la volonté collective de s’adapter à la différence. Au-delà d’une posture idéologique, l’approche inclusive produit des effets bénéfiques pour l’ensemble de la population. On constate en effet qu’un usage pensé pour répondre à un besoin spécifique peut faciliter la vie de tous.

Prenons un banal objet du quotidien :

La télécommande a été initialement conçue pour des personnes alitées, en incapacité de se lever pour atteindre les boutons du poste de télévision. Or, qui aujourd’hui imaginerait acheter une télévision sans télécommande?

Dans le même état d’esprit, la boîte de vitesse automatique, l’ascenseur, l’assistant vocal de votre smartphone et de nombreux autres objets et services furent développés ou vulgarisés grâce au handicap. Ainsi, sans le savoir, nous utilisons tous des produits conçus au départ pour répondre à des besoins spécifiques, qui facilitent notre quotidien.

Si ces exemples sont parlants, ils ne doivent pas laisser penser que l’inclusion se limite à la prise en compte des handicaps. L’inclusion vise en effet plus largement à prendre en compte les évolutions de la société et de nos modes de vie. La diversité des modes alimentaires, des âges, des cultures ou des religions nous oblige à réfléchir aux besoins individuels et collectifs. Loin d’être une utopie, cette vision semble de plus en plus plébiscitée par les citoyens, désireux d’une société qui donne ses chances à tous.

Vous avez dit écologie inclusive ?

L’écologie inclusive consiste simplement à envisager la transition écologique sous le prisme de l’inclusion… ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui. 😑

Prenons l’exemple des mobilités douces :

Les initiatives se sont multipliées ces dernières années pour encourager la pratique du vélo en ville, ce qui est une louable intention. Hélas, certains aspects sont négligés par manque de vision inclusive : l’aménagement des pistes cyclables et des espaces appuis-vélos a été pensé pour des vélos traditionnels, sans prendre en compte l’usage grandissant des triporteurs et autres vélos, encore moins celui de vélos adaptés aux personnes porteuses de handicaps (petit rappel : les voitures ont des places de livraison et places PMR… pas les vélos 🤔CQFD).

De même, la tendance urbanistique qui vise à remettre au goût du jour les pavés, symboles de charme à l’ancienne, apporte anxiété du risque de chute 🤕 pour les seniors et autres personnes ayant des difficultés de marche, galère et chaos 🥴pour les parents avec poussettes, personnes en fauteuil roulant, talons hauts et livreurs.

EKO-STER et l’écologie inclusive

Parce que nous nous devons de vivre avec notre temps,

Parce que le “c’était mieux avant” n’est pas vrai,

Parce que tout le monde, sans exception, a le droit de vivre pleinement sa vie,

Parce que on se doit tous d’agir,

Parce que la vie est belle,

Vous l’aurez compris, pour Eko-Stêr, nous travaillons dans les moindres détails, les sujets de l’inclusion et de l’écologie inclusive.

Parce que nous y tenons, mais aussi parce que nous avons à cœur de montrer que c’est possible, au-delà de notre projet, nous souhaitons que cette démarche inspire et fasse des émules en Bretagne, en France, en Europe et ailleurs  ! 🖖