L’hôtellerie Inclusive…

L’hôtellerie Inclusive…

…Où le visible devient invisible et les différences se révèlent (extra)ordinaire ! ✨

L’inclusion en hôtellerie fait référence à la pratique consistant à offrir des services et des aménagements accessibles à tous les clients, quelles que soient leurs capacités, leurs besoins ou leurs différences. 🌈 Cela vise à créer un environnement accueillant et sans discrimination pour tous les clients, y compris ceux qui ont des besoins spécifiques en matière d’accessibilité.

L’inclusion en hôtellerie englobe plusieurs aspects, tels que l’accessibilité physique des installations, la formation du personnel pour accueillir et servir tous les clients de manière équitable 🧑‍🏫, et la disponibilité de services adaptés aux besoins individuels . 

  • Les hôtels doivent veiller à ce que leurs installations soient accessibles aux personnes à mobilité réduite. Cela peut inclure des rampes d’accès 🧗‍♂️, des ascenseurs adaptés, des chambres et des salles de bains accessibles aux fauteuils roulants, ainsi que des places de stationnement réservées aux personnes handicapées.
  • Les employés de l’hôtel doivent être formés pour accueillir tous les clients de manière respectueuse et équitable. Ils doivent être sensibilisés aux besoins spécifiques des personnes ayant des handicaps, des besoins alimentaires particuliers ou d’autres exigences spéciales 🛎️, afin de pouvoir répondre à leurs demandes de manière appropriée.
  • Les hôtels doivent s’assurer que leurs informations et leurs communications sont accessibles à tous 📣. Cela peut inclure des supports écrits en gros caractères, en braille ou en langage facile à lire et à comprendre 💬, ainsi que des informations audio ou visuelles pour les personnes malentendantes ou malvoyantes 👀.
  • Les hôtels peuvent offrir une gamme de services adaptés aux besoins individuels de leurs clients. Par exemple, des menus spéciaux pour les personnes ayant des allergies alimentaires, des services d’interprétation en langue des signes pour les personnes sourdes, ou encore des équipements spéciaux tels que des alarmes visuelles pour les personnes malentendantes.

👆… Tout ceci, c’est ce que nous explique de manière théorique ChatGPT (oui oui, nous avons challengé ChatGPT pour qu’il nous donne ça définition de l’inclusion en hôtellerie 😉) …
En soit, la théorie n’est pas mauvaise, mais elle reste loin de la pratique et de la réalité de tous les jours 🤷‍♂️
Pourquoi ?👇

Aujourd’hui, lorsque vous souhaitez partir pour des vacances ou pour des raisons professionnelles, et que le hasard de la vie vous amène à devoir prendre une chambre dite “PMR” (Personne à Mobilité Réduite) pour vous, votre conjoint.e, un de vos enfants ou un autre de vos proches, 2 solutions s’offrent à vous :

➡️ Prendre une chambre PMR dans un hôtel :

  • Elle répond certes aux normes d’accessibilité 📚, mais elle est bien souvent loin du même niveau esthétique/qualité/finition/propreté que les autres chambres d’hôtel, un mobilier et des accessoires au style bien souvent médical 🏥, avec une vue extérieure rarement la plus intéressante (vue poubelles 🚛, parking, …). Au final ces chambres sont dévalorisantes pour son usager… client de l’hôtel,
  • Les normes sont respectées mais parfois avec des aberrations, qui sont malgré tout acceptées par les instances de contrôle.🧐 Si nous prenons l’exemple des toilettes adaptées, vous avez l’obligation d’avoir des normes d’espaces permettant à une personne en fauteuil roulant d’y accéder, mais pour autant vous pouvez avoir un verrou de porte demandant une préhension fine inadaptée. Un dévidoir de sèche-main trop haut. Une poubelle qui se retrouve pile à l’emplacement où un fauteuil roulant doit se positionner pour  se transvaser sur les toilettes.

➡️ Aller dans un centre de répit :

  • Toutes les chambres sont adaptées, ainsi que les parties communes et extérieures, mais le budget de ces structures majoritairement associatives est parfois limité. Ce qui peut occasionner des budgets plus limités qu’en hôtellerie pour les aménagements, décoration, rénovation. De plus majoritairement réservés aux familles avec un parent handicapé, le revers de la médaille fait que les résidents sont dans un entre soi, sans mixité.👩‍🦽

Sans le vouloir, nous nous retrouvons ainsi dans un processus de ségrégation physique. ⚔️

Pour autant, si nous regardons les tendances de fonds :

  • Une espérance de vie qui s’améliore 🧬 : après la chute d’espérance de vie liée au covid en 2020, nous sommes de nouveau dans une phase de croissance avec une espérance de vie pour un enfant né en 2022 de 85,2 ans pour une femme et 79,3 ans pour un homme, 
  • Une espérance de vie sans incapacité à la naissance en croissance 🤸‍♂️: pour un enfant né en 2021 de 67 ans pour une femme et 65,6 ans pour un homme,
  • Un vieillissement de la population qui s’accélère📈 : les plus de 65 ans vont représenter ¼ de la population en 2040, puis près de 30% en 2050,
  • Un tiers des nuitées des touristes français en 2014 étaient réalisées par des seniors 👵 de plus de 62 ans, avec des séjours plus longs que les tranches d’âges inférieures,
  • Sans oublier le fait que par rapport au 20ème siècle où les handicaps (physique, psychique, mental, …) étaient facilement mis à l’écart, dissimulés, tabous, aujourd’hui les pays latins comme la France (avec un train de retard face aux pays scandinaves et anglo-saxons) visent l’intégration, et au-delà de ça, l’inclusion, via des initiatives aussi bien publiques que privées. 🙈🙉🙊

Il est primordial que l’industrie du tourisme et donc de l’hôtellerie s’adapte à l’évolution de sa clientèle qui va être en besoin de chambres à la fois esthétiques 🤩 (valorisant sa clientèle en tant qu’individu) et ergonomiques💡(pour répondre aux besoins des diversités). Il n’est donc plus pertinent que les hôtels n’aient qu’une, deux, ou trois chambres dites adaptées PMR. Il est essentiel d’évoluer vers une hôtellerie totalement inclusive, où la totalité des chambres et des espaces communs intérieur/extérieur sont pensés pour tous.

L’inclusion en hôtellerie sera réussie quand elle sera limpide et fluide, aux détails utiles et imperceptibles par l’individu lambda, un acquis utilisé naturellement par tous, valides 🏃‍♀️ ou invalides👩‍🦽, junior 👶 ou senior👵, valorisant chacun d’entre nous en tant qu’individu à part entière, peu importe nos différences. Un peu comme cette photo en tête d’article où le visible devient invisible et les différences se révèlent (extra)ordinaires.

Créons pour soi et les autres, pour notre histoire de vie présente et future un environnement inclusif où, d’égal à égal, chacun se sent bienvenu et respecté.

NB : A ceux qui pensent cela utopique. N’hésitez pas à lire notre article  : https://eko-ster.com/lecologie-inclusive-une-source-dinspiration-pour-eko-ster/

Le bio-intensif, c’est quoi ?

Le bio-intensif, c’est quoi ?

Intensif peut facilement faire peur, car notre imaginaire nous fait faire le rapprochement avec l’agriculture intensive, l’industrie, l’usine, …

Pour autant le terme intensif est à comprendre ici de manière positive.

C’est une contraction et traduction de “biological intensivity” qui se traduirait plus exactement par “intensité biologique”. On parle donc de l’intensité du vivant… d’un sol vivant.

Ça marche comment tout ça ? 🤔

Le bio-intensif est donc une agriculture régénératrice des sols et du vivant, qui va, via…

  • une préparation préalable des sols appauvris par une agriculture conventionnelle chimique (apport de couches azotées et carbonées, fumier, compost, …),
  • un ameublissement du sol sans retournement, un amendement continue en matière organique et une amélioration de la structure du sol,
  • une planification du jardin maraîcher mixant combinaison et complémentarité des cultures,  avec une rotation pluriannuelle,
  • une organisation matérielle et humaine optimisée, grande densité de plants, longueur et espacement des planches réduits,

… redonner une “intensivité”, rebooster le sol, créer un cercle vertueux, pour redonner vie dans le sol, sur le sol et dans l’air.

Retour à l’envoyeur ! 🪃

Pour autant, derrière ce nouveau terme de “bio-intensif”, “maraichage bio sur petite surface” ou encore de “maraîchage sur sol vivant”, il n’y a rien de nouveau.

Cette méthode nous vient d’outre-Atlantique, via Eliot Coleman 🇺🇸 et Jean-Martin Fortier 🇨🇦, qui l’ont popularisé. Mais ils ont “tout simplement” repris et mis au goût du jour la méthode des maraîchers parisiens 🇫🇷 du XIXe siècle, qui réussissaient à fournir en quantité suffisante de fruits et légumes le bassin parisien dont la population explosait, à un moment où le traitement biochimique des sols et plantations n’existait pas encore.

Au-delà d’être positif pour la faune et la flore, le bio-intensif est donc aussi productif.

Sans oublier de prendre en compte l’aspect saveur et nutritif de l’aliment (vitamines, etc).

(Petite parenthèse philosophique non vérifiée scientifiquement) 🧑‍🏫

Une tomate de 200g pleine d’eau apporte-t-elle autant de vitamines et minéraux qu’une tomate de 200g pleine de chair ? 🍅 vs 🍅

Un filet de poulet de 150g qui se réduit fortement à la cuisson et rend de l’eau (et donc perd de son poids) est-il aussi nourrissant qu’un filet de poulet élevé en plein air de 150g qui ne se réduit pas à la cuisson ? 🍗 vs 🍗

Est-il encore pertinent de comparer un produit industriel avec un produit bio cultivé en pleine terre ou élevé en liberté avec un simple barème “prix € / kg” ? ⚖️

Est-ce que le différentiel aujourd’hui au profit du produit industriel serait le même si nous pouvions avoir un comparatif sur un barème “prix € / kg nutritif” ? 🏋️‍♀️

En sommes, comment nous aider à manger moins en quantité mais mieux en qualité, avec un meilleur apport nutritif, sans pour autant dépenser plus ? 💸🍽️

Et si on essayait de s’y retrouver dans toutes ces méthodes agricoles ?! 🚜

Pour vous simplifier un peu plus les choses (ou pas… 😬) et vous retrouver dans tout ça, en ordre d’impact pour la faune et flore (du plus problématique au plus positif) :

  1. Agriculture conventionnelle (productiviste et intensive)
  2. Agriculture raisonnée 
  3. agriculture labellisée HVE (Haute Valeur Environnementale) <= production hors-sol et pesticides restent autorisés
  4. Agriculture biologique (labels AB et Eurofeuille)
  5. Agriculture biologique + (labels Bio Cohérence, Demeter, Nature & Progrès, Bio Equitable en France, Max Havelaar, Bio Partenaire, …) <= + d’infos
  6. Agriculture régénératrice avec par exemple le bio-intensif et la permaculture (pas de label connu à ce jour) <= pour aller plus loin

Vous en redemandez ?!?! 🙌

Si vous voulez creuser encore plus le sujet, n’hésitez pas à faire un tour sur :

TV / VIDEO 📺

🧑‍🌾 Les Fermiers : https://www.tv5unis.ca/les-fermiers?tri=recent

🥕 Roots sur Arte : https://www.arte.tv/fr/videos/RC-022665/roots/

🥔 Tous Terriens ! : https://youtube.com/playlist?list=PL6W8LFD__SagieSSVFF-VKDXEZyf-VaCA

☣️ Emission – débat sur l’agriculture bio : https://www.arte.tv/fr/videos/106527-034-A/27/

LIVRE 📕

Si vous êtes plus papier, découvrez les livres de Jean-Martin Fortier, Eliot Coleman, ou encore de la Ferme du Bec Hellouin

AUDIO 🎙️

Enfin, si vous êtes plus podcast, faites un tour Sur Le Grill d’Ecotable, Où est le bon ?, Champs Libres, Radio REcyclerie ou  La Voix Veirte (non, il n’y a pas de faute d’orthographe 😉)

L’écologie inclusive, une source d’inspiration pour EKO-STÊR

L’écologie inclusive, une source d’inspiration pour EKO-STÊR

Écologie, inclusion : ces deux notions sont devenues courantes dans la société d’aujourd’hui. Pourtant, si l’écologie est maintenant comprise du plus grand nombre, ça n’est pas tout à fait le cas pour l’inclusion, souvent perçue et employée de manière réductrice. Et si nous parlons d’écologie inclusive, alors là le brouillard commence sérieusement à s’épaissir…😅 

🤔 …. pour ne pas rester à la lisière du bois, ça vous tente que je vous explique tout ça et vous partage ma vision de l’écologie inclusive ? 🧑‍🏫

Spoiler alerte : Cette ambition, qui guide l’ensemble du projet, devrait notamment s’illustrer par la création du premier éco-hôtel 100 % inclusif d’Europe.

C’est un fait : la société a été pensée en grande partie par et pour des personnes considérées comme bien-portantes, dans la fleur de l’âge, tout particulièrement (pour caricaturer…. mais pas tant que ça 🤷) « l’homme blanc adulte en pleine santé ». Tous les autres — enfants, séniors, femmes enceintes, personnes porteuses d’un handicap passager ou permanent, personnes aux origines/cultures diverses, etc. — sont tenus de s’adapter, alors même qu’en cumulé ils et elles sont bien plus nombreux que ce premier. 🧮

Inclusion vs intégration

On parle aujourd’hui de plus en plus d’inclusion : école inclusive, société inclusive, usages inclusifs, etc. Mais que signifie vraiment l’inclusion, et en quoi est-ce différent de l’intégration, avec laquelle on la confond parfois ?

Le principe d’intégration considère qu’une personne « différente » doit s’adapter à un système dit « normal », laissant supposer qu’il y a chez elle quelque chose d’anormal, qui mériterait d’être « arrangé ».

À l’inverse, le modèle d’inclusion part du principe que c’est à la société de s’adapter à la personne, quelle qu’elle soit. La diversité est alors perçue comme la norme : on ne distingue pas les personnes porteuses d‘un handicap des autres (pour ne prendre que cet exemple), on estime simplement qu’il y a des besoins communs et des besoins individuels.

Schéma de l'inclusivité selon Eko-Stêr

Quand des objets conçus pour un usage spécifique profitent à tous

Il s’agit d’une vision plus idéaliste et éthique de la société (et non pas irréaliste et utopique 😉), tournée vers la volonté collective de s’adapter à la différence. Au-delà d’une posture idéologique, l’approche inclusive produit des effets bénéfiques pour l’ensemble de la population. On constate en effet qu’un usage pensé pour répondre à un besoin spécifique peut faciliter la vie de tous.

Prenons un banal objet du quotidien :

La télécommande a été initialement conçue pour des personnes alitées, en incapacité de se lever pour atteindre les boutons du poste de télévision. Or, qui aujourd’hui imaginerait acheter une télévision sans télécommande?

Dans le même état d’esprit, la boîte de vitesse automatique, l’ascenseur, l’assistant vocal de votre smartphone et de nombreux autres objets et services furent développés ou vulgarisés grâce au handicap. Ainsi, sans le savoir, nous utilisons tous des produits conçus au départ pour répondre à des besoins spécifiques, qui facilitent notre quotidien.

Si ces exemples sont parlants, ils ne doivent pas laisser penser que l’inclusion se limite à la prise en compte des handicaps. L’inclusion vise en effet plus largement à prendre en compte les évolutions de la société et de nos modes de vie. La diversité des modes alimentaires, des âges, des cultures ou des religions nous oblige à réfléchir aux besoins individuels et collectifs. Loin d’être une utopie, cette vision semble de plus en plus plébiscitée par les citoyens, désireux d’une société qui donne ses chances à tous.

Vous avez dit écologie inclusive ?

L’écologie inclusive consiste simplement à envisager la transition écologique sous le prisme de l’inclusion… ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui. 😑

Prenons l’exemple des mobilités douces :

Les initiatives se sont multipliées ces dernières années pour encourager la pratique du vélo en ville, ce qui est une louable intention. Hélas, certains aspects sont négligés par manque de vision inclusive : l’aménagement des pistes cyclables et des espaces appuis-vélos a été pensé pour des vélos traditionnels, sans prendre en compte l’usage grandissant des triporteurs et autres vélos, encore moins celui de vélos adaptés aux personnes porteuses de handicaps (petit rappel : les voitures ont des places de livraison et places PMR… pas les vélos 🤔CQFD).

De même, la tendance urbanistique qui vise à remettre au goût du jour les pavés, symboles de charme à l’ancienne, apporte anxiété du risque de chute 🤕 pour les seniors et autres personnes ayant des difficultés de marche, galère et chaos 🥴pour les parents avec poussettes, personnes en fauteuil roulant, talons hauts et livreurs.

EKO-STER et l’écologie inclusive

Parce que nous nous devons de vivre avec notre temps,

Parce que le “c’était mieux avant” n’est pas vrai,

Parce que tout le monde, sans exception, a le droit de vivre pleinement sa vie,

Parce que on se doit tous d’agir,

Parce que la vie est belle,

Vous l’aurez compris, pour Eko-Stêr, nous travaillons dans les moindres détails, les sujets de l’inclusion et de l’écologie inclusive.

Parce que nous y tenons, mais aussi parce que nous avons à cœur de montrer que c’est possible, au-delà de notre projet, nous souhaitons que cette démarche inspire et fasse des émules en Bretagne, en France, en Europe et ailleurs  ! 🖖