Les 4 saisons d’Eko-Stêr 🌸

Les 4 saisons d’Eko-Stêr 🌸

Dans la quiétude de la campagne, où le canal de Nantes à Brest et la rivière de l’Oust se rejoignent, se blottit la friche de l’ancien centre culturel breton Ti-Kendalc’h. Au fil des saisons, elle attend sa métamorphose pour se transformer en un lieu de vie  accueillant, ouvert à tous, empreint d’écologie et d’inclusion.

Reportage photo par ©Elodie Villalon

Printemps – Le renouveau

Alors que les jours s’étirent et s’épanouissent, 
Et que les premiers rayons, timides, traversent les cimes, 
La pinède émerge d’un hiver endormi, 
Pour révéler son écosystème en vie.

Les oiseaux, de leurs lointaines migrations, font retour, 
Les petits mammifères quittent leurs refuges sans détour, 
Les insectes bourdonnent près des fleurs colorées, 
La forêt s’anime, vibrant de mille sons enchantés.

Les sentiers sinueux se frayent un chemin, 
Invitant les promeneurs à s’aventurer plus loin, 
À cheval, à pied ou à vélo, en harmonie, 
Pour explorer la magie de cette nature infinie.

Sur les rives de l’île aux pies, un autre spectacle émerge, 
Un havre de verdure où l’âme se nourrit de paix et de gaieté,
Les canoës glissent sur l’eau, les rires résonnent en écho, 
Un refuge en pleine nature où les cœurs se libèrent, il est beau.

Les grimpeurs escaladent vaillamment les fronts de roches, 
Dans cette Armorique Apalachienne, leur défi se broche, 
L’adrénaline les porte, à la conquête des hauteurs, 
Connectés à la terre, en quête de liberté et de splendeur.

Non loin de là, la friche de Ti-kendalch, 
Tel un tableau sauvage, un paradis caché dans l’ombre, 
Les herbes folles dansent au gré du vent, 
Les esprits curieux trouvent là un enchantement.

Et la nuit venue, les arbres dansent avec grâce, 
Le rond de Saint-Vincent, un enchantement qui passe, 
Au chant de l’engoulevent, symphonie nocturne, 
La nature célèbre, dans sa danse taciturne.

Et dans l’esprit d’éco-responsabilité, 
Le projet Eko-Stêr tisse sa toile de durabilité, 
Entre préservation et innovation, il évolue, 
Une vision pour un avenir meilleur, un écosystème en vue.

Ainsi, dans ce poème dédié à la nature, 
Qui éveille nos sens, émerveille notre stature, 
Sachons préserver ces trésors qui nous entourent, 
Et gardons dans nos cœurs l’amour pour la nature qui toujours perdure.

Ha goude-se, enni an douar a blijadur, 
O selaou ac’hanomp ha ro empenn d’an natur, 
Redomp da zegas ar spered d’ar vro a glask douar, 
Ha kreiz ar sonerezh-se, e vevomp a-dreñv an amzer! *

* Et ensuite, sur cette terre de plaisir, 
Écoutons ensemble et offrons notre attention à la nature, 
Allons apporter l’esprit du pays qui cherche la terre, 
Et au cœur de cette harmonie, vivons à travers le temps !

LE COLLECTIF EKO-STÊR SE DÉTRICOTE POUR VOUS ! 🧶

LE COLLECTIF EKO-STÊR SE DÉTRICOTE POUR VOUS ! 🧶

Derrière Eko-Stêr et ses différentes activités, il y a du monde, des personnalités, des savoir-faire variés. Quoi de mieux que donner la parole à chacun de nos partenaires pour qu’ils vous expliquent le pourquoi du comment ils ont rejoint ce projet ?

Tous les 2 mois, vous retrouverez dans notre newsletter une interview à ce sujet.

Aujourd’hui, Eko-Stêr donne la parole à Jean-Michel, notre partenaire pour l’activité microferme 🎙

Peux-tu te présenter et présenter ta structure en quelques mots ? 

Jean-Michel Le Guen, maraîcher en bio-intensif sur très petite surface à Orvault (Microferme des Anges). 🌱🥕Je suis paysagiste de formation 🌷et j’ai été paysagiste à la ville de Vannes pendant 13 ans, puis à mon compte pendant 6 ans dans la région de Vannes. 

Fin 2010, je me suis installé en Gironde en maraîchage bio classique. Mais au bout d’un an,  j’ai pu constater que le métier était très très dur, alors même que je travaillais la terre depuis l’âge de 15 ans. J’ai alors une réflexion en regardant mon tracteur et je décide d’inverser les roues 🚜 pour travailler des planches un peu moins larges. Simultanément, une amie maraîchère m’a parlé de Jean-Martin Fortier et de sa méthode de maraîchage qui m’a interpellé et m’a amené à lire son livre. Ça a été un véritable déclic pour moi.💡Je me retrouvais sur beaucoup de points dans l’organisation de la ferme. J’ai donc décidé de suivre sa méthode de bio-intensif tout en étant ferme pilote en agroforesterie. Au bout d’un an et demi, j’ai diminué ma surface d’exploitation de moitié en produisant beaucoup plus que ce que je faisais avec un tracteur et nous sommes devenus très vite rentables sur cette ferme.

En 2016, j’ai décidé de quitter la Gironde pour des raisons personnelles et de faire une formation de brasseur, afin d’’installer une brasserie sur un terrain de 5000m2 acquis sur Orvault Mais les investissements étant conséquents, j’ai préféré partir sur un autre projet.

J’ai alors lu le rapport d’étude de l’INRAE – AgroParisTech sur la ferme du Bec Hellouin concernant son modèle agricole, plus ou moins critiqué. J’ai comparé ces données avec mes chiffres. Je me suis ainsi rendu compte que je pourrai mieux m’en sortir financièrement sur une petite surface.

Ainsi en 2018, je me suis installé en tant que maraîcher sur très petite surface sur la méthode bio-intensive et en agroforesterie (pour travailler avec la biodiversité environnante).🌱🌳 Aujourd’hui je commercialise ma production à 100% auprès des restaurateurs et chefs. 👩‍🍳  

Quels sont les grands enjeux que tu rencontres en ce moment dans ton activité ? Et comment essayes-tu d’y répondre ? 

Les changements de température 🌡️ depuis 2 ans sont très compliqués à gérer sur l’exploitation. Il y a de plus en plus de tempêtes.💨 Nous pouvons passer en 24 heures de -3°C ❄️ la nuit à +20°C ☀️ dans la journée. Et ça, les légumes n’aiment pas. Ces problèmes climatiques posent question sur comment faire pour sortir des légumes à cette saison. Je suis en train de réfléchir à me réadapter et pourquoi pas changer les variétés. Je fais beaucoup d’essais. 

Il y a un deuxième sujet, c’est l’eau. 💧☀️   

Nous espérons qu’il y aura toujours de l’eau, car même si notre méthode de bio-intensif requiert beaucoup moins d’eau, nous en avons toujours besoin. Nous ne cultivons pas de légumes sans eau. Ce sera une des plus grosses problématiques dans l’avenir.   

Malgré tout le bio-intensif est une solution à la limitation d’arrosage : en serrant beaucoup les légumes, on crée une canopée et il y a moins d’évapotranspiration. Les sols sont toujours couverts que ce soit par des plants, de la paille, ou des bâches pour certains.

As-tu quelques chiffres clés à nous présenter sur la méthode du bio-intensif ?

On peut faire, sur très petite surface en bio-intensif, environ 4 à 5 fois plus de chiffre d’affaires que sur une surface en maraîchage bio classique (à surface équivalente)

Par exemple, Tom Rial d’Une Ferme du Perche, qui travaille sur 1ha, annonce pour sa 3ème année d’exploitation un chiffre d’affaires de 250,000€. Ce modèle de ferme devrait monter à 300,000€, et créer environ 6 à 7 emplois sur la ferme. 

Certains détracteurs disent qu’il y a de moins en moins d’agriculteurs, et qu’il serait impossible de pourvoir aux besoins de ce modèle. Qu’en penses-tu?

Je ne comprends pas ces détracteurs car il y a de plus en plus de demandes, mais pas sur l’ancien métier d’agriculteur.

Les fermes en bio-intensif proposent un modèle socialement durable : en moyenne 35h/semaine, week-end, vacances… 🕠 Elles recrutent plus de salariés à l’hectare que des fermes classiques.

Dans quel contexte as-tu entendu parlé d’Eko-Stêr?

Suite à votre rencontre (Claire et Jonathan Charier), vous êtes venus sur la ferme et très vite ça s’est bien passé, on s’est fait confiance. Vous m’avez proposé ce projet que je trouve pertinent, que j’aime beaucoup et c’est pour ça que je suis toujours là au bout de 2 ans et demi.

Qu’est ce qui t’as attiré dans ce projet et pourquoi as-tu décidé de rejoindre l’aventure ?

Au départ le côté écologique et cette vue globale sur la terre, les bâtiments, le restaurant ; puis la médecine qui ne portera pas que sur la médecine classique ; enfin l’aspect inclusif dans le système ; il y avait un ensemble super intéressant, qui me parle, et qui pour moi n’existe pas vraiment encore. Ce projet montre qu’il y a d’autres ouvertures. 

Ce qui me plaît dans Eko-Stêr, c’est tout cet ensemble ainsi que les personnes qu’il y a autour, vous et tout le groupe que vous avez créé. 🌈

Peux-tu nous décrire le projet de microferme que tu souhaites mettre en place sur Eko-Stêr avec nous ?

L’idée c’est que cette ferme :

  • produise des légumes et fruits pour le restaurant, 🥕🍓🥒🍒
  • soit basée sur un modèle moderne tout en perpétuant la culture maraîchère de nos ancêtres : en encerclant la parcelle avec des murs en paille-terre (microclimat) sur le modèle des fermes du 19ème siècle autour des grandes villes ; en plantant beaucoup d’arbres dans cette enceinte ; en favorisant la biodiversité ; et en ayant quelques animaux, 🌳🐓🌸🐝
  • soit rentable, sans dégrader le paysage et en étant la moins polluante possible, en évitant au maximum le plastique par l’emploi de serres déplaçables, ♻️
  • soit inclusive en permettant de circuler facilement et en proposant des ateliers adaptés, 👨‍🦯👩‍🦽
  • soit visible et accessible en permanence aux usagers d’Eko-Stêr, soit pour faire du sport, soit pour se balader… 🏃‍♀️
Qu’est ce qu’il reste à faire avant l’ouverture de la ferme ? 

La priorité dans le projet Eko-Stêr est de créer la ferme car elle doit être prête à fournir le restaurant lorsqu’il ouvrira.

Il faudra valider le plan d’implantation de la ferme et réaliser les plans du bâtiment agricole pour les autorisations et permis.

Lorsque le bâtiment sera construit, il faudra réaliser le circuit d’irrigation et le terrassement des allées.

Il sera nécessaire de nourrir les sols pendant 1 an, puis les plantations et le maraîchage pourront démarrer. 

A quel type de clients s’adressera la ferme ?

Nous produirons des légumes et fruits au moins pour le restaurant. Si on arrive à être 100% autonome, ce sera bien. Nous pourrons aussi offrir des œufs, des poulets…🐓🥚

Après, nous pourrons éventuellement faire des paniers pour la clientèle locale. Ça dépendra de la production.

Existe-t-il des équivalents à ce projet de ferme en France ou ailleurs ?

Il existe des équivalents en taille de ferme comme Une Ferme du Perche.

Par contre, il n’existe pas d’équivalent dans un système complet comme Eko-Stêr (hôtel, restaurant, médecine et soins holistiques, tiers-lieu) et encore moins pour des fermes en bio-intensif.

Quel est ton “petit +” ? En quoi cette ferme sera différente de ce qui existe déjà ?

La ferme d’Eko-Stêr se différenciera de par sa conception.

L’idée est de créer une ferme moderne qui vient puiser dans des pratiques anciennes : la méthode, les murs d’enceinte en paille-terre, les arbres, les fruitiers, les poules…

En résumé, ce sera une ferme avec une belle résilience.

On pourra aussi mettre en place plus rapidement les choses et elle fonctionnera donc plus vite dans un système agroécologique. D’ailleurs, il n’existe pas beaucoup d’études sur les sols dans ce modèle d’agriculture. Peut être qu’il serait intéressant d’en faire une afin de voir si le système fonctionne bien, qu’on ne pollue pas les sols, et qu’on les nourrit suffisamment même si on produit beaucoup dessus.

>>> Interview réalisée le 14 avril 2023, avec Jean-Michel Le Guen de la Microferme des Anges à Orvault 

Photos par ©Elodie Villalon

Feuilleton Eko-Stêr – Episode #2

Feuilleton Eko-Stêr – Episode #2

Que s’est-il passé depuis la dernière newsletter ? On commence à parler d’Eko-Stêr dans la presse, nous continuons les ateliers d’échanges, nous lançons un appel à initiatives… On vous raconte tout (ou presque) de cette aventure entrepreneuriale et collective ici.👇

2 Février 2023

Thé ou café

Nous organisons une première visite de presse, présentant le projet Eko-Stêr sur site autour d’un petit déjeuner bio, local et de saison. ☕🥐🍐

Mars 2023

Une équipe en devenir

Nous commençons déjà 😅 à recevoir des CV de praticiens holistiques pour le centre de santé. N’hésitez pas si vous êtes intéressés, mais attention le lieu n’ouvrira qu’en 2026.

14 Mars 2023

UNE CANTINE SOLIDAIRE SUR EKO-STÊR ?

Nous rencontrons les fondatrices de La Cocotte Solidaire à Nantes. 🍽️
Si vous portez un projet de ce type autour de Redon, faites-nous signe pour qu’on en discute.
Nous verrons s’il est possible de vous prévoir un espace dans un des bâtiments du futur Eko-Stêr 🤔

23 Mars 2023

Des récits souhaitables

La Mutuelle des Pays de Vilaine nous a accueilli pour organiser un 2ème atelier d’échanges entre les partenaires des activités Eko-Stêr et des institutionnels du territoire, afin d’explorer les imaginaires de la transition et de l’adaptation du territoire.

23 Mars 2023

Un jardin maraîcher

Notre partenaire, Jean-Michel Le Guen, de la Microferme des Anges, a réalisé un premier plan d’intention de la future microferme Eko-Stêr. 🧑‍🌾 🥕

6 Avril 2023

Qu’est ce que nous réserve l’avenir ?

Afin de prendre en compte les évolutions sociétales, nous lançons, accompagné de Sensipode, une étude de marché d’Eko-Stêr selon une vision triple capital (intégrer les enjeux environnementaux et sociaux, aux enjeux économiques).

14 & 15 Avril 2023

Du fun et du run !

Nous sommes invités à présenter l’avenir du site de Ti-Kendalc’h sur un stand lors du Tiken Trail ! 🏃‍♂️

28 Avril 2023

J’ai une idée, un projet

Lancement de “Mon carnet de bonnes idées et de projets utiles à concrétiser”  pour provoquer des initiatives de coopération avec Eko-Stêr. À télécharger ici

Feuilleton Eko-Stêr Episode #1

Feuilleton Eko-Stêr Episode #1

Du rachat de Ti Kendalc’h jusqu’à aujourd’hui, de nombreuses étapes ont jalonné le projet de réhabilitation de cette friche culturelle, avec un seul et unique fil rouge en tête, en faire un lieu de vie ouvert à tous et dédié à l’impact environnemental et social.
On vous explique tout ici 👇

Eté 2020

C’est signé !

Ça y est ! La famille Charier remet un pied à St-Vincent-sur-Oust…

Décembre 2020

Première rencontre

Nous profitons d’une visite du site de Ti Kendalc’h pour y inviter et rencontrer La Mutuelle des Pays de Vilaine, qui souhaite créer un centre de santé globale sur le territoire.

Janvier 2021

ITÉRATION N°1

Nous nous jetons à l’eau pour challenger notre projet et son impact environnemental et social auprès d’Open Lande, en participant à leur formation “ Capsule ”.

Février à décembre 2021

ON RENTRE DANS LE DUR

Les cerveaux fusent et les calculettes chauffent. Nous travaillons sur la faisabilité du projet : études de marchés ; modèle économique et son impact ; business plan des 6 activités.

Février à Avril 2021

Le marathon des fresques

Parce qu’on apprend mieux avec les autres, nous nous lançons dans une série d’ateliers participatifs pour améliorer nos connaissances et réfléchir aux leviers environnementaux et sociétaux : fresque du climat, de la biodiversité, de l’alimentation, de la mobilité, de la construction…

Mars 2021

MARTINE A TI KENDALC’H

Cousins, cousines, neveux, nièces…on embarque toute la petite famille Charier, de 5 à 44 ans, pour une visite du site.

Novembre 2021

Déjeuner sur l’herbe

Après des mois de travail sur la faisabilité du projet, nous testons l’attrait de notre projet auprès d’acteurs issus du domaine de l’événementiel, de la formation et de l’innovation à impact environnemental & social : Open Lande, La Machine à Whyager, La Chouette Responsable, La Turbine, Sensipode.

Janvier à décembre 2022

Avis de recherche…

Nous démarrons officiellement notre prospection de partenaires opérationnels pour les 6 activités.

Février 2022

IL NOUS FAUT Un nom…

Nous organisons des ateliers de brainstorming pour trouver le nom du projet : ce sera Eko-Stêr !

Avril 2022

[EXTRA]-ORDINAIRE !

Nous adhérons au collectif de restaurateurs inclusifs « Les Brigades extraordinaires » animé par l’association Les Extraordinaires

Mai-juin 2022

TRIPTYQUE INNOVATION, ECOLOGIE et CULTURE

– Le 9 mai, nous avons notre première réunion avec une jeune startup de l’innovation écologique qui nous a tapé dans l’œil pour la rénovation d’un des 4 bâtiments du futur Eko-Stêr. On espère pouvoir vous en dire plus bientôt

-Du 19 au 21 mai, nous montons à Paris pour le salon Change Now, afin de nous inspirer et rencontrer des entreprises et innovations qui pourraient nous intéresser.

-Le 2 juin nous rencontrons le Groupement Culturel Breton et des anciens salariés et directeur de Ti-Kendalc’h.

Septembre 2022

fortiche !

Eko-Stêr a désormais son logo et ses couleurs, qui se déclinent pour chacune de ses activités.

Septembre à octobre 2022

Dans le vif du sujet

– 15 interviews sont réalisées auprès du monde associatif, économique ou institutionnel local, afin de bien appréhender le passé de Ti Kendalc’h, ainsi que le présent et futur du territoire où nous nous réimplantons.

– Les 18 octobre et 2 novembre nous organisons deux visites avec des partenaires et potentiels futurs partenaires du projet. En cumulé ils seront quasiment 30 à répondre présent… professionnels des 6 activités prévues, ou encore experts technologiques, de l’écologie, du design, de l’événementiel, élus locaux, et bien d’autres profils 😊

9 novembre

C’EST OFFICIEL !

– Le 9 novembre, nous organisons notre première réunion publique à Saint-Vincent-sur-Oust. Eko-Stêr fait salle comble…

– Et dans la foulée, le lendemain même, nous lançons notre site web.

17 novembre 2022

INTELLIGENCE COLLECTIVE 💪

Le 17 novembre, le bar/épicerie Ô Point de Rencontre (Saint-Vincent-sur-Oust) accueille notre premier atelier d’échange avec des membres représentatifs de la communauté locale de l’agglomération de Redon (monde associatif, culturel, touristique, économique et institutionnel). Est-ce le souvenir des joyeux moments de Ti-Kendalc’h ? Pour notre plus grand bonheur, des participants se lancent dans un Rond de Saint-Vincent.

Décembre 2022

A la Une !

– Le 5 décembre, nous présentons notre projet devant le Bureau Exécutif de Redon Agglomération

– 9 jours après, le premier article sur Eko-Stêr est publié le 14 décembre dans Les infos du Pays de Redon.

Janvier 2023

a nouvel an, nouvel elan

– Nous organisons une première visite de la friche de Ti Kendalc’h et présentons le projet de réhabilitation à un architecte, puis à une designer bretonne.

– Moment très dur et ingrat de notre vie 😇, nous allons déjeuner au restaurant d’une jeune cheffe au top. Dans la foulée nous nous faisons une longue réunion ensemble, puis nous nous fixons une date pour qu’elle puisse venir visiter les lieux… mais 🤫

– Eko-Stêr adhère à l’association des commerçants de Saint-Vincent-sur-Oust, Coup de B’Oust!

Février 2023

Dans les boîtes !

Nous lançons la première newsletter d’EKO-STER.

LE PROJET EKO-STER DÉVOILÉ À SAINT-VINCENT-SUR-OUST

LE PROJET EKO-STER DÉVOILÉ À SAINT-VINCENT-SUR-OUST

Il restait peu de chaises vides à la salle polyvalente de Saint-Vincent-sur-Oust, ce mercredi 9 novembre à 18h30. Elus, acteurs économiques, représentants du monde associatif, habitants… près d’une centaine de personnes ont répondu présentes à l’invitation de Claire et Jonathan Charier pour découvrir le projet de réhabilitation du site connu de tous sous le nom de Ti-Kendalc’h. Une preuve s’il en est de l’attachement profond de la population à ce lieu, longtemps animé par le cercle breton du même nom, laissé à l’abandon depuis quinze ans.

Représentants de la cinquième génération de la famille Charier* , Claire et Jonathan Charier ont présenté leur vision du projet sur ce site acquis auprès de la commune en 2020. Sous le nouveau nom d’EKO-STER, le lieu entièrement rénové accueillera en 2026 (date prévisionnelle) un centre de santé globale, un espace bien-être, un hôtel, un restaurant, un tiers-lieu et une microferme. Le tout dans un esprit résolument écoresponsable et inclusif, respectueux de l’histoire du site et accessible aux habitants.

Nous connaissons le lien affectif qui lie la population locale au site et à son histoire exceptionnelle

Jonathan Charier, co-animateur du projet avec Claire Charier

« Notre ambition est de réaliser un projet à fort impact social et environnemental, de faire vivre la mémoire du lieu et de participer à la redynamisation du territoire » revendiquent de concert Claire et Jonathan, pour qui ce projet est aussi synonyme de retour aux sources. « Redon a fait naître notre entreprise et l’Oust l’a vus grandir », confient les deux cousins. C’est dire si cette première rencontre avec les habitants était riche de sens et d’enjeu pour le projet. « Nous connaissons le lien affectif qui lie la population locale au site et à son histoire exceptionnelle. Ce projet n’a de sens que si elle y adhère ».

C’est donc auprès d’un auditoire attentif que Claire et Jonathan ont dévoilé les contours du projet, avant d’engager un échange avec l’assemblée. Timides au début, les questions se sont ensuite rapidement enchaînées, révélant le besoin du public de connaître les différents aspects du projet, d’exprimer ses doutes ou même de faire des propositions. Comment le site va-t-il être aménagé ? Quels sont les soutiens au projet ? Quels seront les impacts pour les habitants de la commune ? De la création d’emplois à l’abattage d’arbres, voici un aperçu des questions variées posées par des habitants avides de réponses, apportées par Claire et Jonathan.

Sur l’aménagement et rénovation du site

  • Quand le site va-t-il ouvrir ? Avez-vous déposé le permis de construire ?
    Le dépôt du permis de construire est prématuré : nous voulons co-construire la suite du projet, en particulier avec vous. Nous ne voulons pas brûler les étapes, il est donc difficile de se prononcer sur une date d’ouverture, mais nous espérons qu’elle sera possible en 2026.
  • Allez-vous couper des arbres ?
    Le site fait partie de l’association syndicale libre de gestion forestière L’Ile aux Pies et s’inscrit dans un plan simple de gestion forestière, validé par le ministère écologie et territoire. Nous sommes accompagnés par un professionnel forestier afin de gérer au mieux le renouvellement des arbres.
  • Avez-vous prévu de récupérer les eaux pluviales ?
    Cela nous semble d’autant plus évident que la superficie des toits s’y prête à merveille ! Nous souhaitons valoriser cette surface et mixer des solutions vertueuses et complémentaires : toits végétalisés, panneaux solaires, etc.
  • Vous parlez de rénovation écologique, cela signifie des toilettes sèches partout ?
    Là aussi, nous souhaitons des solutions multiples. Ce « marché » connaît de nombreuses évolutions, nous explorons toutes les options en lien avec nos objectifs d’écoresponsabilité et d’inclusion.

Sur la dimension économique et les soutiens au projet

  • Combien d’emplois allez-vous créer ?
    Nous avons fait une première estimation à environ 70 emplois (équivalent temps plein), ce chiffre peut bien sûr évoluer. Comme pour le public accueilli, nous souhaitons être inclusifs dans le recrutement des futurs salariés.
  • Quelle est la nature du soutien de la mairie et de l’agglomération ?
    Il s’agit d’un soutien purement moral à ce jour. Mais nous solliciterons en temps voulu les collectivités. 
  • Vous prévoyez huit millions d’euros d’investissements. Quelle est la surface financière de l’entreprise Charier ?
    L’entreprise Charier réalise un chiffre d’affaires de 334 millions d’euros et emploie 1700 collaborateurs. Les 8 millions d’euros concernent la rénovation du site. Nos partenaires financeront les aménagements et le fonctionnement des activités : restaurant, hôtel, tiers-lieu…
  • Y a-t-il un risque que vous ne trouviez pas tous les partenaires ?
    Nous avons déjà des discussions très avancées sur la plupart des activités. Le projet plaît beaucoup, par le lieu lui-même et par les valeurs que nous portons. Notre choix de partenaires est guidé par deux critères : leur compatibilité avec les valeurs du projet, leur appétence pour un projet collectif et leur capacité financière à développer un nouveau projet.

Sur les impacts pour la population locale

  • Quel sera le pourcentage d’embauches sur la commune ?
    Il est difficile de l’évaluer aujourd’hui, mais nous éviterons d’aller chercher des salariés à 100 kilomètres si nous trouvons le profil adéquat sur place. 
  • Nous habitons tout près du site et on a l’habitude de s’y promener, pourra-t-on encore le faire ?
    Faire de ce lieu un espace fermé n’aurait pas de sens ! Nous souhaitons garder l’esprit du site, ouvert à tous et en particulier aux habitants et à la faune.
  • Quelle sera la nature des activités médicales qui seront proposées ? Comme dans beaucoup de territoires ruraux, nous avons un vrai besoin en la matière !
    C’est effectivement un sujet dont nous discutons avec nos partenaires sur le volet santé. Nous souhaitons accueillir à la fois des activités médicales conventionnelles et holistiques. Nous aurons à cœur, si nous le pouvons, de contribuer au problème de désertification médicale.

C’est à Pierrick Le Boterff, maire de Saint-Vincent-sur-Oust, qu’est revenu le mot de la fin. « Le projet EKO-STER nous intéresse en tant qu’élus et habitants. Il offre une belle orientation pour ce site qui va enfin revivre. »

Prochaine étape : un atelier de co-création le 16 novembre avec les habitants. « Il y a encore de nombreuses choses à construire, concède Claire Charier, et c’est avec eux que nous voulons imaginer la suite. »

* L’entreprise de travaux public CHARIER a été créée en 1897 par la famille Charier et reste 100 % familiale.